L’histoire du Château Béard La Chapelle
Ma famille a une longue histoire dans cet endroit privilégié. Le nom de notre propriété vient de “Béard”, le nom de cet ancien lieu-dit, et “La Chapelle” faisant référence à une ancienne église aujourd’hui disparue.
Petit, j’ai toujours donné un coup de main à mon père, Richard, à chaque récolte. Lui qui avait réussi en 1980, après bien des difficultés, à sortir des hectares de vignes de la cave coopérative de Saint-Emilion. Date à laquelle il fit construit un cuvier et un chai à barriques pour accueillir les récoltes et élever notre vin. C’est en 2006, après une carrière de journaliste et des études à la faculté d’œnologie de l’université de Bordeaux, que j’ai décidé de m’installer définitivement et de prendre en charge le domaine. 2023 marque mon dix-septième millésime. En fait, c’était l’idée de ma grand-mère.
Manou avec Thomas, son arrière-petit-fils, nés à presque 100 ans d’intervalle.
L’intuition féminime
L’intuition féminine – Certaines de nos meilleures parcelles proviennent de ma grand-mère, Isabelle “Manou” Desveaux, qui a joué un rôle important dans le développement du domaine. Heureusement, elle a pu faire connaissance avec la génération suivante, mon fils Thomas, avant sa disparition dans sa 99e année.
C’est son père, Georges Saby, qui a pratiqué les techniques de greffage sur place à la fin du XIXe siècle lorsque le phylloxéra a frappé la région. Ceci a permis à la famille de prospérer et d’accroître la taille du domaine.
Ma grand-mère bien sûr nous regarde d’en haut, depuis l’église de Saint-Laurent-des-Combes qui surplombe la vallée. Une vue magnifique.
Une histoire de famille
Mon fils Thomas représente la dixième génération de la famille Moureau. Je lui dois, ainsi qu’aux générations futures, de préserver ce terroir prestigieux et de produire notre vin le plus naturellement possible. Amateur d’étoiles et passionné par le terroir, la biodynamie est notre voie d’avenir.
Terroir et raisin du domaine
Notre vignoble est planté à 90 % de Merlot et à 10 % de Cabernet Franc. Dans nos sept hectares de côte et de pied de côte du célèbre plateau calcaire, nous avons de nombreuses parcelles au terroir différent.
Chaque parcelle de vignes revêt ses propres caractéristiques et produit ainsi des raisins aux qualités organoleptiques différentes. Nous travaillons chaque parcelle selon ses besoins et chacune dispose de sa propre cuve de vinification.
Elles sont ensuite assemblées au cours de l’élevage pour donner la complexité du Château Béard la Chapelle, Saint Emilion Grand Cru.
Chaque parcelle a ses propres qualités. Les principales sont :
Dans la commune de Saint Laurent des Combes – Appellation Saint-Emilion Grand Cru
“Béard” (en pieds de côtes) – situé derrière le chai juste au pied du fabuleux versant sud des Châteaux Larcis Ducasse, Bellefont Belcier et Tertre Roteboeuf. Le vin produit ici est facilement reconnaissable en révèlant un parfum de rose. Le sol est constitué de plusieurs mètres de sable noir sur de l’argile bleue (comme certaines propriétés célèbres de Pomerol qui ont aussi souvent une signature florale).
“Terres Rouges” (sur les côteaux) – cette parcelle qui vient de ma grand-mère est l’une de nos plus précieuses. Elle est située sur le plateau calcaire de St Emilion. Son vin est riche et complexe. Elle est située sur le même coteau que Tertre Roteboeuf et non loin de la Mondotte et Troplong Mondot. Le sol est calcaire et argileux. Le vin est délicat avec beaucoup de finesse et d’élégance.
“Lesparaud” (sur les côtes) – cette petite parcelle située sur les côtes du plateau calcaire produit un merlot soyeux issu de vieilles vignes. Le sol est argilo-calcaire avec une zone sableuse au point le plus bas.
Dans la commune de Saint-Emilion – Appellation Saint-Emilion Grand Cru
“Patarabet” (en pied de côtes) – ces parcelles se trouvent en face du Château Canon la Gaffelière. Elles ont pour toile de fond le village médiéval de Saint-Emilion et son coteau exposé au sud. Le sol est constitué de sable argileux qui permet une belle et lente maturation des fruits.
“Pavie” (en pied de côtes) – comme son nom l’indique, cette parcelle se trouve sur une légère pente devant le Château Pavie, l’un des quatre premiers grands crus classés A de Saint-Emilion. Elle est constituée de sables très argileux recarbonatés en surface. Elle offre de la puissance mais aussi de la fraîcheur dans notre assemblage.
“Badon” (en pied de côtes) – cette parcelle est l’une des plus proches du village de St Emilion. Ses sols frais ont un pourcentage élevé de sable alluvial qui réchauffe, mûrit les raisins pour obtenir un vin soyeux et élégant.
Dans la commune de Saint-Christophe-des-Bardes – Appellation Saint-Emilion Grand Cru
“Tauzinat” (sur les coteaux) – juste en dessous de “Terres Rouges”, dans une Combes (courte vallée) qui poursuit la côte de Saint-Hippolyte, se trouvent nos vieilles vignes de Cabernet Franc (l’ancien nom de la région est Bouchet). Le sol est constitué d’argile et de calcaire érodé. Le vin est concentré et d’une grande finesse aromatique. Il apporte à l’assemblage la structure nécessaire à un bon vieillissement.
“La Grangère” (sur les coteaux) – non loin de Tauzinat, sur un sol argilo-calcaire, se situe une jolie parcelle de merlot à la lisière du ruisseau La Grangère.
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Merlot
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