Un savoir-faire

respectueux de l'environnement
Le travail à la vigneLe travail au chai

Une culture en reconversion
biologique et biodynamie

Nous travaillons mécaniquement la terre entre les rangs pour favoriser la vie microbienne, l’aération des sols et l’enracinement profond des racines ainsi que sous les rangs (entre les pieds de vigne) pour ne pas utiliser de désherbant chimique. Des céréales sont plantées afin de concurrencer naturellement les mauvaises et nourrir les sols. Nous avons laissé s’implanter des haies et des bosquets autour de notre vignoble pour favoriser la biodiversité. Dans ce sens, nous allons planter des haies aux essences différentes entre les parcelles cet fin d’année 2021 et des arbres fruitiers l’an prochain.

Garder nos vignes en bonne santé

 Nos vignes sont notre héritage et peuvent vivre jusqu’à 100 ans. Nous essayons d’en prendre soin tout au long de l’année. Cela commence par une bonne façon de les tailler pendant les mois d’hiver, lorsqu’elles se reposent.

Nous ne faisons pas de vendanges vertes où les grappes de raisin “superflues” sont retirées et laissées sur le sol. Je préfère limiter la production de mes vignes en taillant court (en laissant 7 ou 8 bourgeons et en retirant le reste).

Les vignes sont conduites en Guyot Double avec une aste (baguette) de chaque côté. Nous laissons également un petit ‘cot’ de chaque côté qui sera l’aste portant les grappes  l’année suivante.

Favoriser la biodiversité

Nous utilisons des capsules de phéromones femelles pour éloigner les vers de grappe responsables de l’installation du Botrytis (pourriture) au lieu d’insecticides synthétiques.

N’ayant pas utilisé d’insecticides ou d’herbicides et essentiellement des produits de pulvérisation biologiques (comme la “Bouillie Bordelaise”) contre les maladies fongiques ou les mauvaises herbes depuis plusieurs années maintenant, nous constatons déjà une grande différence dans la vie du sol et dans l’environnement immédiat des parcelles.

Nous avons vu les effets de ces choix sur le développement de la biodiversité. Il y a davantage de coccinelles, de papillons, d’oiseaux dans les haies et même d’écrevisses dans nos ruisseaux. Il y a aussi beaucoup d’espèces végétales, comme le trèfle et la vesce.

Nous nous dirigeons à l’avenir vers une conversion à la biodynamie.

 

Veiller sur nos vignes

Le cycle végétatif de la vigne s’accélère au cours de l’année. Nous passons beaucoup de temps dans le vignoble à nous occuper des vignes.

Le travail à la main

“les Façons” sont les différentes opérations à effectuer à la main pour soigner la vigne pendant l’année – il y en a pas moins de 12.

Durant l’hiver

Après les vendanges, les pieds morts sont retirés et leurs racines enlevées à l’aide d’une tarière (une sorte d’hélice actionnée par un tracteur qui fait des trous dans le sol). Si le zone n’a pas tendance à geler au printemps, des jeunes plants de vignes sont plantés à ce moment-là plutôt qu’au mois de mai après les gelées. 

La taille : quand la température baisse, la sève descend dans les racines et la vigne entre en hibernation. C’est là qu’intervient la taille (de décembre à février) qui en respectant leur flux de sève formera les pieds de la prochaine année.

Le tirage de bois : les rameaux des vignes sont tirés (« tombés ») et déposés au milieu des rangs. Ils sont broyés directement au sol ou ramassés pour faire des fagots qui vont plus tard brûler dans les barbecues durant l’été pour donner un goût fumé notamment à l’entrecôte, spécialité de la région. 

Le carassonnage : en février et mars les piquets en bois cassés sont remplacés et les fils de fer de palissage des vignes sont réparés.

Le calage : le pied de la vigne est attaché (« calé ») au fil de fer du bas pour le garder bien tenu dans le rang. Ceci pour éviter des dommages causés par les tracteurs ou les outils comme les décavaillonneuses qui arrachent les mauvaises herbes entre les pieds de vigne. 

Le pliage : l’aste est rabattue et attachée au fil de fer. Les rameaux vont pousser vers le haut depuis chaque bourgeon laissé lors de la taille et donné naissance chacun à une grappe  de raisins, parfois deux.

Au printemps

Les premiers bourgeons apparaissent autour de la fin mars. C’est ce que l’on appelle le « débourement ».

Le premier épamprage : les pousses non souhaitées qui sortent sur les pieds de vigne sont retirées à l’aide d’une petite bêche ou une serpe à la base du pied et à la main sur la tête du pied. Parfois un contre-bourgeon sort juste à côté du bourgeon principal. Alors pour éviter un entassement du feuillage, ils sont enlevés à la main. C’est ce que nous appelons le dédoublage.

Le premier Levage : le fil de fer est monté à la main pour soutenir (« palisser ») la vigne qui continue à pousser.

La floraison a habituellement lieu début juin.

Le deuxième épamprage : les deuxièmes pousses uniquement sur la base du pied de vigne sont retirées.

Le deuxième levage : les fils de fer sont à monter plus haut pour accompagner la pousse de la vigne. 

En été

L’effeuillage : les feuilles côté nord ouest (selon l’orientation des rangs) sont enlevées à la main pour mieux exposer les grappes au soleil et au vent pour une maturation optimale et sans pourriture (due au champignon Botrytis cinerea). Les feuilles côté ouest et sud sont en général conservées pour éviter un échaudage pendant l’été.

La véraison : les grappes changent de couleur habituellement aux alentours de début juillet.

Les vendanges

Les vendanges ont généralement lieu au début du mois d’octobre.

La décision du moment de la récolte de chaque parcelle est la plus importante de l’année. Nous voulons préserver les arômes de fruits frais et ne cherchons pas des raisins trop mûrs, mais simplement des raisins parfaitement à maturité.

Bien que nous fassions une analyse des jus jusqu’à la récolte, c’est la décision qui repose le plus sur l’instinct, avec beaucoup de dégustation de baies et d’examen attentif des vignes. 

Nous vendangeons à la main dans des cagettes peu profondes en veillant à ne pas écraser les raisins. Nous pouvons également choisir de récolter certaines parcelles à la machine lorsque les conditions l’exigent.

Informations techniques vinification

Petites cuves thermo-régulées (50 à 80hl)

Cuves en béton non revêtu et cuves en inox

Levures et bactéries indigènes – foulage

Vinification parcellaire

Macération à froid de 5 jours à moins de 10° C

4 remontages manuels /j, principalement en phase aqueuse, délestages

La vinification

Chaque année, je m’efforce de produire un vin authentique et élégant, qui reflète sa vraie “nature” – à la fois son terroir et les conditions qui l’ont vu naître.

Dans le chai, nous intervenons au minimum, laissant la nature faire son œuvre et préservant la pureté du fruit. Nous ne forçons rien, c’est un travail en douceur.

Tout comme dans les vignes, j’essaie de laisser les différentes parcelles s’exprimer naturellement en les gérant individuellement.  Chaque parcelle a sa propre cuve (inox ou béton brut) thermo-régulée.

L’assemblage se fera plus tard, au cours de l’élevage ou juste avant la mise en bouteille.

En gardant les températures très basses au départ (7-8 degrés), les composés phénoliques s’extraient doucement pendant cinq jours au cours desquels nous pratiquons 4 remontages par jour (aspersion du jus pompé en bas de la cuve pour le réincorporer à la main sur le chapeau de marc en haut de la cuve).

L’essentiel de l’extraction se fait pendant cette phase pré-fermentaire puis jusqu’en milieu de fermentation. Ensuite nous laissons les raisins macérer dans leur jus pendant 15 jours à 3 semaines avec seulement quelques remontages d’homogénéisation. Une infusion naturelle se produit, le chapeau de marc agissant comme un gigantesque sachet de thé qui infuse le vin avec son fruit, ses tanins et sa couleur pourpre.

Je n’ajoute aucun sulfite au vin, ni à l’encuvage ni après la fin des vinifications et ce jusqu’au printemps suivant afin de favoriser la synthèse des tanins et des anthocyanes et ainsi stabiliser la couleur et la structure du vin.

Afin de préserver les arômes de fruits purs, je fais vieillir une partie de chaque vin dans de petites cuves en béton sans revêtement.

Le reste est élevé dans des barriques de chêne français traditionnels de 225 litres avec un tiers de bois neuf renouvelé chaque année. Je veux que les arômes liés au chêne (vanille, fumé…) ne soient qu’ un complément et n’écrasent pas le fruit. Je travaille avec quatre tonnelleries qui produisent des barriques qui se complètent.

Nous avons la chance d’avoir un chai à barriques enterré, situé juste en-dessous du cuvier, qui reste frais et humide tout au long de l’année. Cela contribue naturellement à la préservation du fruit dans le vin.

Aucun sulfite n’est ajouté jusqu’au mois de mai. Je ne pratique que deux à trois soutirages par an, dictés par une dégustation minutieuse de chaque cuve.

L’assemblage se fait en général à la fin de la période d’élevage, peu de temps avant la mise en bouteille. Nous préférons ne pas filtrer ni coller pour garder l’intégralité de la matière première, les soutirages pratiqués au bon moment permettant de clarifier suffisamment le vin.

Informations techniques

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de l'élevage se fait en fûts de chêne français (225 l) pendant 12 mois (tiers de chêne neuf, tiers d'un an, tiers de deux ans)

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Est le nombre de tonnelleries différentes pour nos barriques

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restants vieillis en cuves de béton non revêtu

Cave de vieillissement souterrain

Soutirage minimal
(tous les 6 mois)

Collage et filtrage minimaux (généralement aucun)

Ajout minimal de sulphites